Parasitisme Jeunes agriculteurs

Parasitisme

Contrôle raisonné du parasitisme au pâturage

Les GDS ont choisi d’orienter de plus en plus leurs actions vers une gestion préventive des problèmes sanitaires en élevage et le raisonnement des pratiques. Or, il apparaissait que la gestion des parasites internes de pâturage se traduisait souvent par la réalisation de traitements « systématiques ».

Retrouvez notre dossier sur le parasitisme : Dossier parasitisme des bovins

Raisonner ses traitements antiparasitaires = pourquoi ?

  • Pour répondre aux exigences de l’élevage (santé des animaux et maîtrise des coûts de traitements),
  • Pour répondre aux exigences sociétales (raisonnement des traitements dans une optique environnementale ou de sécurité alimentaire).
Il est important de noter que des résistances aux traitements parasitaires sont rencontrées de plus en plus fréquemment et que le raisonnement des traitements aujourd’hui permet de sécuriser l’avenir.
Autre point important : les parasites ont un impact direct ou indirect sur le foie, qui est « l’usine de fabrication » de l’immunité des animaux (colostrum) : assurer un déparasitage correct permet d’assurer une bonne santé des mères et de leurs futurs veaux !

Traitement raisonné = efficacité + rentabilité

Raisonner ses traitements antiparasitaires = comment ?

2 points importants :

  • Adaptation des traitements aux parasites présents,
  • Application sur les animaux qui en ont besoin, aux périodes optimales et avec les produits les plus appropriés.

→ Connaître les parasites présents

Pour chaque pâture, des prises de sang et des prélèvements de bouses peuvent être effectués :

Analyses à effectuer au laboratoire:

 Sérologie (sang)
Coprologie (bouses)
 Parasites recherchés  Grande Douve Strongles Digestifs
Petite Douve
(Grande Douve)
Paramphistome
+ Ténia, coccidies, …
Recherche des anticorps développés suite à l’infestation (La Grande Douve ne pond que très peu d’oeufs et de façon irrégulière) Mise en évidence des oeufs de parasites dans les bouses

→ Une immunité choisie

Développement d’une immunité possible

  • Pour les bovins adultes, il est admis qu’ils acquièrent une immunité contre les strongles digestifs, à condition d’avoir été suffisamment en contact avec le parasite dans leur jeunesse, lors des 2 premières années de pâtures.
  • Concernant les infestations de Douve (grande ou petite) ou de paramphistome : les bovins ne développent d’immunité. C’est alors que le type de pâture doit être étudiée : plutôt humide, plutôt sèche, pâturage tournant, pluviométrie… ainsi en fonction de la situation, il sera judicieux de traiter ou non.

Tous les animaux ne sont pas égaux devant les parasites

Vis-à-vis de certains parasites, les animaux développent une immunité :

  • Un contact de 2 ou 3 mois avec le parasite entraine le développement d’une immunité
  • Des ré-infestations régulières sont indispensables pour maintenir cette immunité acquise

Les objectifs des éleveurs ne sont pas les mêmes

Immunité ou croissance ? Exemple pour les strongles digestifs :

  • Pour les génisses de renouvellement, l’acquisition et l’entretien de l’immunité sont privilégiés
  • Pour les génisses de viande, la croissance sera privilégiée

La conduite des animaux en pâture influence leur infestation

Exemple pour les strongles digestifs :

  • Un surpâturage entraine une augmentation de l’infestation
  • Le pâturage des jeunes animaux derrière des adultes entraine une augmentation de l’infestation 
Déparasitage raisonné = parlez en à votre GDS ou à votre vétérinaire !