MHE : Où en sommes-nous ?
Les premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du sud-ouest. Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers. Cette zone réglementée est visualisable ci-dessous (carte). La liste des communes qui y sont intégrées est également téléchargeable.
À la date du 7 mars 2024, 4 002 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été recensés en France dans des élevages. Ces foyers concernent les 20 départements suivants : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne, Dordogne, Corrèze, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Lot, Haute-Vienne, Morbihan et Pyrénées-Orientales.
Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours.
Cartographie de la zone réglementée au titre de la MHE à partir des foyers du sud-ouest (à la date du 7 mars 2024)
LISTE DES COMMUNES INTEGREES DANS LA ZONE REGLEMENTEE (FRANCE – 30/11/2023) –> 20240307 commune 150km MHE_v2
Quels sont les signes cliniques de la MHE ?
Les signes cliniques de la MHE sont très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervidés. La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades).
Comment la maladie est-elle arrivée en France ?
La maladie est présente en Amérique du Nord, en Australie, en Asie, en Afrique notamment dans le Maghreb et au Moyen orient. Elle est apparue la première fois en Europe continentale à la fin octobre 2022, probablement à la suite d’une dissémination de moucherons par le vent depuis la Tunisie. Depuis cette date, elle est également présente en Italie (Sardaigne et Sicile), en Espagne et au Portugal. La maladie est probablement arrivée dans le Sud-Ouest de la France depuis l’Espagne.
Que prévoit la règlementation vis-à-vis de cette maladie ?
Au titre de la réglementation européenne, la MHE est classée en catégories D et E : il y a donc des mesures aux échanges pour les mouvements d’animaux entre les Etats membres de l’Union européenne et une déclaration obligatoire des foyers par la France à la Commission Européenne. Les éleveurs doivent déclarer les suspicions et les cas à leur vétérinaire sanitaire. Jusqu’au 20 septembre 2023, la France était indemne de MHE, la détection du virus sur le territoire a ainsi conduit les autorités françaises à effectuer une notification immédiate auprès de l‘Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et des services de la Commission européenne.
Quelles conséquences en cas de détection d’un foyer ?
La détection de la MHE sur le territoire national entraine des restrictions aux mouvements avec une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre Etat membre de l’Union Européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions.
Existe-il un vaccin ?
Il n’existe pour le moment pas de vaccin disponible. Le traitement des animaux est symptomatique c’est-à-dire qu’il vise à les aider à supporter la maladie et guérir.